A travers l’histoire, toutes les sociétés humaines ont été traversées par des perturbations : des crises, des catastrophes naturelles ou technologiques avec des cinétiques rapides ou longues.
La résilience d’un territoire est sa capacité à récupérer d’une perturbation. Le retour d’expérience est donc primordial pour trouver des solutions d’actions allant de l’observation à la prévision en passant par la compréhension de ces phénomènes pour enfin adopter des stratégies d’évitement ou d’adaptation.
Connaître et partager la connaissance des risques qui nous entourent, maîtriser l’histoire passée et celle qui se joue sont des conditions nécessaires à la mise en œuvre de la résilience. Cette prise de conscience est multiforme : politique, sociétale, scientifique… Mais il s’agira aussi de connaître les ressorts de « résilience » qui ont pu être mis en place face à ces crises.
La compréhension des phénomènes en jeu est d’autant plus difficile qu’elle porte sur des échelles différentes (temps, espace,…), sur une pluralité d’acteurs (pouvant être appréhendés collectivement ou individuellement) et sur des dimensions scientifiques et/ou subjectives.
Les premiers hommes avaient compris les deux postures de survie possibles : résister ou fuir (éviter). Il s’agit ici de mettre en œuvre toutes les énergies, technologies et processus possibles pour résister face aux phénomènes en jeu, voire, dans un ultime effort, en limiter les conséquences.
La nature joue d’autres cartes et notamment celles de la diversité … Cette solution est aussi celle de l’homme, aujourd’hui.
Face au danger, l’anticipation, corollaire de la prévention, relève d’une stratégie de préparation qui passe par une connaissance des perturbations et de leurs évolutions possibles, par la définition de scénarios et par des mises en situation.
Par l’activité de prévision, il s’agit d’avoir la meilleure évaluation possible du risque. La fiabilité et la qualité de la prévision sont les garants d’une mise en œuvre de solutions optimales.
De la capacité à se transformer ou à inventer… Après la catastrophe, la stabilisation peut prendre plusieurs formes, allant d’un retour à l’état initial, jusqu’à une transformation complète pour ne plus revivre les mêmes crises.
Les stratégies de « rebond » impliquent la participation de l’ensemble des acteurs concernés : décideurs nationaux et locaux, habitants-citoyens, équipes techniques et scientifiques, acteurs économiques…