L’échelon communal plus que tout autre reste celui le plus proche de la population. Et qui mieux que le maire d’un village pour assurer le lien entre les habitants, appliquer les réformes de l’Etat et parfois s’insurger contre certaines inégalités qui peuvent menacer la cohésion sociale ? Voyage autour d’une fonction qui a beaucoup changé en quelques décennies.
Jusqu’au début des années 70, la France aura connu « l’exode rural ». La mécanisation de l’agriculture, l’attrait de la ville, sont parmi les causes de cette fuite des populations. Mais progressivement un désir de campagne va s’emparer d’une population nouvelle, sensible à certaines valeurs comme la qualité de vie, l’environnement ou pour des raisons économiques.
D’un rassemblement d’agriculteurs en 1972 pour obtenir le téléphone dans leurs exploitations, au lancement du télétravail, en passant par le développement du numérique, du transport à la demande dans les années 90, le territoire rural est riche d’innovations parfois de portée mondiale.
Il y a bien sûr le patrimoine bâti porteur d’histoire, les festivals de musique et folkloriques qui poussent chaque été, les tournages de films connus qui animent régulièrement nos campagnes mais la culture rurale, celle qui provient des habitants qui « vivent en ruralité » et qui est un marqueur fort d’identité locale reste méconnue. Et pourtant, son développement y est pléthorique et dynamique.
Qu’est ce que la ruralité ? Des territoires agricoles ? Des souvenirs d’enfance ? Des vastes étendues de verdure ? Des lieux de vacances ? La campagne ? Un peu de tout cela, mais c’est aussi un lieu de vie, de solidarité, de proximité avec la nature et un lieu où se développe l’économie. Jamais opposé à l’urbain mais tellement complémentaire à celui-ci.